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guerre sans guerre - Page 7

  • Economie de guerre sans guerre : sobriété heureuse ou malheureuse ?

    Ça flippe en haut lieu

    Janet la hyène Yellen

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    Il y a encore peu de temps, nous allions mettre l'économie russe à genoux et faire s'effondrer le rouble.

    Pour foutre les jetons à tout le monde la secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen la hyène est au top. Pressée de donner son avis sur la décision européenne d’imposer un embargo sur le pétrole russe, attendue immédiatement après le second tour des élections présidentielles française, Janet Yellen ancienne numéro un de la Fed a refroidit l’enthousiasme, arguant que nous devons être très prudents, lorsqu’il s’agit de la question des sanctions totales de l’Europe sur le brut russe, car une telle décision peut potentiellement entraîner plus de mal que de bien. Et encore une fois: imposer des sanctions, en fait, pousserait les oreilles et cela, de manière contre-intuitive, nous fait comprendre comment Moscou pourrait opérer une compensation sur les exportations plus faibles par une augmentation de la valorisation du baril qui se vendra sur d’autres marchés qui n’appliquent pas d’embargo.

    Bref, un suicide annoncé.


    Confirmé par le Fonds monétaire international, qui a  confirmé un impact grave de la guerre en Ukraine sur l’Europe, puisqu’elle frappe dans une période de reprise post-pandémique encore incomplète, un arrêt soudain des flux d’énergie en provenance de Russie entraînerait des pertes importantes pour de nombreuses économies européennes. En particulier, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni devraient à peine croître ou même se contracter pendant deux trimestres consécutifs cette année, déclenchant ainsi la soi-disant récession technique. 

    Alfred Kammer chef du Département du FMI (qui n'est pas un fonctionnaire du Kremlin.)

    Bon finalement, on a pas décidé de se saborder totalement et donc concernant le paiement en rouble la mesure initialement rejetée par l’UE semble avoir été validée si l’on en croit les annonces de plusieurs agences dont Reuters et le site The Telegraph selon qui, L’UE admet que les paiements en roubles pour le gaz de Poutine pourraient ne pas enfreindre les sanctions. Une annonce accueillie avec ironie par l’ancien président Dmitri Medvedev : « La Commission européenne a admis le paiement du gaz en roubles et estime que le décret du président russe peut quand-même être appliqué par les entreprises européennes. Nous apprécions la cohérence et l’intégrité de nos partenaires européens » a-t-il déclaré. 

     

     

     

  • Où grincent les chimères

    Les économies des pays pauvres sont divisées entre un secteur « moderne » étroit qui utilise des technologies de pointe et un secteur «traditionnel » beaucoup plus vaste caractérisé par une productivité extrêmement faible. On appelle cela le dualisme productif.

    Aujourd'hui le dualisme productif est également devenu une caractéristique critique et visible des économies avancées, nécessitant des remèdes qui sortent directement de la boîte à outils de la politique de développement.

    Il n'y a pas hélas que l'excellent Christophe Guilluy a avoir analysé la France périphérique et la fin des classes moyennes.

    Dans son livre de 2017 The Vanishing Middle Class, la disparition de la classe moyenne L'historien de l’économie du MIT Peter Temin a souligné que le modèle Lewis d’une économie duale était devenu de plus en plus pertinent pour les conditions aux États-Unis. Une combinaison de forces – la désindustrialisation, la mondialisation, les nouvelles technologies qui ont favorisé les professionnels et les capitalistes, et le déclin des protections pour le travail – ont en effet produit un fossé grandissant entre les gagnants et ceux qui sont laissés pour compte. La convergence entre les secteurs pauvres et riches de l’économie a été arrêtée, le niveau d’éducation a polarisé de plus en plus les marchés du travail et les disparités régionales se sont creusées.

    En Europe, l’augmentation des inégalités n’a pas été aussi marquée, en raison d’un État-providence plus fort, mais les mêmes forces y opéraient aussi. Les écarts entre les dirigeants et les retardataires entre les entreprises et les régions se sont creusés, et la classe moyenne s’est réduite

    En conséquence, les décideurs des économies avancées sont maintenant aux prises avec les mêmes questions qui préoccupent depuis longtemps les économies en développement: comment attirer les investissements, créer des emplois, accroître les compétences, stimuler l’esprit d’entreprise et améliorer l’accès au crédit et à la technologie – en bref, comment combler l’écart avec les parties les plus avancées et les plus productives de l’économie nationale.

    L’industrialisation a été le véhicule traditionnel pour surmonter le dualisme; à mesure que les travailleurs sont absorbés dans des activités manufacturières plus productives, les salaires augmentent et la productivité globale de l’économie augmente. Mais, dans les économies en développement et avancées, l’industrie manufacturière a perdu sa capacité à créer de nombreux emplois, en raison de l’automatisation et d’autres innovations permettant d’économiser de la main-d’œuvre. L’emploi manufacturier a diminué (en proportion de l’emploi total) même dans les pays qui ont maintenu des secteurs industriels forts, comme la Corée du Sud ou l’Allemagne.

    Ce n'est pas avec le pipoti pipota de Lemaire sur la réindustrialisation qui sera surtout de l'automatisation et de la robotisation que l'on y parviendra. Il faut se souvenir que depuis les années 80 le capitalisme dans l' hyper concurrence de la mondialisation n'arrivait plus à extraire la plus-value du travail de l'homme raison pour laquelle les délocalisations vers les pays pourvoyeurs de main d’œuvre bon marché ont eu lieues et que le capitalisme financier a vu le jour comme planche de salut du capitalisme à l'ancienne. Posez-vous la question / quelles sont les conditions économiques formidables pour que les entreprises qui avaient délocalisées dans les années 80 pour exister encore dans la mondialisation puissent en ce moment revenir en France et être rentable ?

    Que le consommateur citoyen accepte de payer trois à cinq fois le prix au minimum pour avoir un bel autocollant Made in France ? Cela ne serait pas suffisant car il faut vendre à l'export aussi...

    Quant au consommateur citoyen que l'on exalte aujourd'hui, depuis toutes ces années, on lui a vendu un pacte faustien : ce qu'il allait gagner en tant que consommateur, il allait le perdre en tant que travailleur localisé dans une société de consommation de produits venus d'ailleurs.

    Depuis les années 80, la capitalisme avait compris qu'il y avait beaucoup plus d'argent à gagner de la propension des gens à acheter n'importe quoi qu'à les faire travailler plus. Et les gens seraient heureux car travailler moins le ferait consommer plus et que le futur c'étaient les sociétés de loisir...

    Quarante après, il faut lui expliquer l'inverse...que ce qu'il va perdre en tant que consommateur il va le récupérer...en travaillant plus....Quel foutage de gueule...

     

    Les pays développés ressemblent de plus en plus à ceux des pays pauvres.



  • La guerre sans guerre c'est l'avenir

     

    La pensée nécro du jour

    Le principe de non-contradiction dit que pour toute proposition A la proposition A¬A (A et non A) est fausse. Le problème est qu’une contradiction implique n’importe quelle proposition – et son contraire. Par conséquent, dans une théorie qui contient une contradiction, toutes les propositions deviennent contradictoires 

     la Chine a envoyé six chargements aériens de missiles à la Serbie, l’allié historique de la Russie et que seule l’irritation a filtré de l’Europe.

    Autant le récit officiel parle de Pékin comme d’un partenaire de moins en moins condescendant avec le bellicisme de Moscou, en réalité Xi Jinping opère au mépris total de toute sanction imposée par l’Occident. Il achète du gaz et du pétrole, envoie des armes et - selon toute vraisemblance - a ordonné à la Banque centrale de fonctionner comme un guichet automatique caché de la Banque russe, otage du gel des réserves.

    En vérité, L'empire du mensonge ou le monde libre compte sur la Chine dans le combat contre l inflation mondiale

     

    Bien que de timides indignations sociales commencent à émerger en ce qui concerne le confinement draconien qui a lieu à Shanghai, les États-Unis et l’UE savent que ce choix dramatique a beaucoup à voir avec l’économie et pratiquement rien avec covid. Et, secrètement, ils en acceptent les conséquences.

    Parce que ce confinement représente l’un des rares moyens efficaces pour tenter de contenir au minimum la vague inflationniste que les retombées de la crise ukrainienne risquent de déclencher d’ici l’automne, allant se greffer dans un cadre de prix déjà hors de contrôle au niveau mondial. Pour obtenir un ralentissement et gagner du temps, il est nécessaire de fermer, d’imposer un rééquilibrage douloureux et drastique de la dynamique de l’offre et de la demande, afin de retirer également l’eau de l’étang de la spéculation. Et fermer Shanghai en tant que plaque tournante commerciale équivaut à fermer la moitié du monde.